lundi 26 octobre 2009

Un rapport du CSIS met à mal le cyberterrorisme

Parmi les acteurs de la "cyberguerre" (concept qui amènent plusieurs auteurs à s'interroger sur sa viabilité), les cyberterroristes sont peut-être l'acteur le plus mis en avant mais également celui à qui l'on attribue le moins de crédibilité.

Si personne ne conteste l'usage à des fins de communication, de recrutement, d'information ou de financement - ce qui constitue sans doute le coeur de la notion - leur capacité à lancer réellement des cyberattaques sont remises en cause.

C'est ainsi une des conclusions de James LEWIS qui prend pour exemple notamment les attaques de l'été dernier attribuée à la Corée du Nord. Il note ainsi qu'aucun indice n'emporte une conclusion définitive quant à leur application. Il analyse cependant qu'au vu de l'acquisition rapide des technologies permettant de perturber durablement un Etat ou des infrastructures, des organisations à visées terroristes pourrait être capable d'acquérir, à défaut de posséder en propre, des capacités de cyber-attaques.

LEWIS conclue en affirmant que la Guerre Froide mettait en opposition deux pays dans une situation de risque/menace symétrique. Les Etats-Unis et l'URSS possédaient ainsi la capacité de se détruire mais avaient également des populations à protéger. Dans ce cas précis, les USA, notamment, sont dans une situation de risque asymétrique : trop dépendants de leurs infrastructures numériques, contrairement à leurs "attaquants", ils doivent trouver de nouveaux moyens de s'en protéger.

Cette dernière publication intervient peu aprés celle de M. LIBICKI dont les propos tournent notamment autour de la cyber-dissuasion. Cette dernière parait ainsi très critiquée par LEWIS : comment en effet, considérer la dissuasion dans le cadre d'une relation asymétrique ?

Source : http://threatpost.com/en_us/blogs/cyberterror-not-credible-threat-102309

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