jeudi 3 décembre 2009

Un peu de gouvernance...internet

Le thème du jour est la Gouvernance Internet mais avant, une petite précision. Ce blog se dédie notamment aux questions de "cyberwarfare" comme l'indique son titre mais il se veut également une vitrine de réaction plus rapide pour CIDRIS...Or, CIDRIS veut aussi dire "Cyberespace, Internet in Défense, Relations Internationales et Sécurité"...

Pourquoi une telle précision : la Gouvernance d'Internet n'est PAS une composante de la "cyberguerre" - et ce terme mérite sans doute plus de travail de définition. L'art de la guerre informatique ou "cyberwarfare" se compose d'un ensemble d'acteur, de tactiques, de stratégiques...conçus dans une optique d'affrontement ! On ne peut pas tout mettre dans la "cyberguerre" comme on peut parfois le lire !

La Gouvernance d'Internet est ainsi un ensemble d'acteurs, d'organisations et de processus dont le but est bel et bien d'apporter une forme de régulation à certains niveaux d'Internet. Historiquement, la Gouvernance d'Internet "appartient" à l'ICANN avec toutes les limites qu'apporte un tel raccourci. Or, en matière de télécommunications, le monde disposait préalablement de l'UIT ou Union Internationale des Télécommunications, organisation inter-gouvernementale..

L'histoire veut ainsi que l'on rapporte la génèse de la gouvernance d'internet et son parcours comme un affrontement entre ces organisations. Un récent article de Milton MUELLER détaille ainsi, avec son franc-parler, cette opposition. Il les range cependant dans la même catégorie, en n'ayant sans doute pas tout à fait tort, en raison de leur incapacité à gérer correctement un modèle de gouvernance réellement multi-acteurs..Il explique ainsi les réticences de la Chine ou de la Russie devant des modèles qui, quel qu'il soit, ne sont pas satisfaisants. Chacun jugera !

Par ailleurs, la gouvernance présente tout de même des liens avec la sécurité globale et la résilience du réseau. Ainsi, l'implémentation mondiale de DNSSEC, soutenue par la vague de crainte occasionnée par la "faille" Kaminsky est une vraie question de sécurité mais aussi de moyens financiers et de problèmes techniques...

Un récent article nous donne ainsi quelques éléments financiers : l'US Air Force a récemment attribué à un prestataire un contrat de 4 millions de dollars pour la mise en place du système au coeur de son réseau. Une indication financière utile alors que les coûts de déploiement restent encore un problème et que l'on attend encore les retex des registres et organisations qui tentent actuellement de le mettre en place.

Par ailleurs, la même société est dirigée par Steve CROCKER, également chair du SSAC (un comité de l'ICANN chargé des questions de sécurité et également membre du board de l'ICANN...Bref, vous l'aurez compris, l'auteur de ces lignes a souri et apprécié les interventions de M. MUELLER qui, en incontestable trublion, nous offre ici des informations intéressantes...

Notons cependant que sa position de libérale forcené est parfois incompréhensible aux regards des enjeux : il souhaite ainsi que le standard DNSSEC puisse laisser la place à des outils de chiffrement choisis sous le régime de la concurrence. La prégnance de RSA dans la structure dévoilée par le trio ICANN-NTIA-Verisign serait néfaste pour les BRIC et leur capacité à intégrer l'internet global avec la croissance des utilisateurs.

Une fenêtre sur la gouvernance d'internet...

Source : http://blog.internetgovernance.org/blog/_archives/2009/11/20/4385849.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+IGPBlogCombined+%28IGP+Blog+Combined%29

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