vendredi 14 mai 2010

Quoi de neuf à DC ?

Quelques informations intéressantes ont été révélées par la presse spécialisée : elles impliquent uniquement les questions de doctrines américaines et son système de défense dédiés aux question de "cybersécurité"...

=> Le Général Keith Alexander a été confirmé dans son poste de commandant de l'US CYBER COMMAND, en plus de son poste de directeur de la NSA. L'orientation que le Général Alexander souhaite donner à cette organisation est celui de la défense des réseaux américains et il a clairement argumenté en quoi ceci ne serait pas une "militarisation du cyberespace". Par ailleurs, il existait également une crainte de mettre trop de pouvoirs entre les mêmes mains...A priori, il fut convaincant !

=> Le DOD peine toujours à définir la question de la cyberguerre, de l'affrontement ou encore du "casus belli". James Miller, un des sous-secrétaires d'état, chargé plus précisément des questions de politiques et doctrines, semble ainsi penser que le droit des conflits armés ne puisse pas s'appliquer au cas précis de la cyberguerre.

On notera que l'opinion, toute personnelle, de l'auteur de ce blog, sur la cyberguerre se constitue d'une forte réticence vis-à-vis de cette notion. Pour plusieurs raisons déjà évoquées, je lui préfère largement la notion de "lutte informatique. La guerre doit rester la guerre, pour rester dans le droit et cela, même si, on le sait, n'a rien à voir avec le niveau de conflits et de violence observables partout, à l'heure actuelle, dans le monde.

Cette remise en question intervient, pour le DOD, alors que chacune des composantes indépendantes des forces armées s'est dotée d'une force dédiée aux questions de sécurité et de lutte informatique.

C'est pourquoi les attentes sont fortes suite à la nomination du Général Alexander qui aura la lourde tâche de définir précisément la stratégique, la doctrine et les "régles d'engagement" en plus de valider et justifier des budgets et consolider des ressources.

=> Le représentant James Langevin a proposé un nouveau texte de loi, le "Executive Cyberspace Authorities Act of 2010 (H.R. 5247)" qui prévoit un encadrement plus important de la fonction détenue actuellement par le "cyberczar" Howard Schmidt.

Ce projet de loi propose ainsi la création d'un "National Cyberspace Office" adossé à la Maison Blanche, doté d'un budget, dont la nomination du directeur serait accrédité par le Congrès et qui aurait la capacité à autoriser ou refuser les bugdets dédiés à la sécurité informatique au sein de l'administration américaine.

Il aurait une position de coordination et n'aurait, en revanche, aucune autorité opérationnelle directe sur les systèmes gouvernementaux ou sur les agences chargées de la "cybersécurité.

Affaire à suivre...

Comme on le voit, l'actualité doctrinale, politique et organisationnelle reste riche de l'autre côté de l'atlantique. Elle demeure sans doute intéressante pour l'enrichissement de nos propres stratégies, doctrines et organisations.

Source :

http://news.hostexploit.com/cyberwar-news/3815-senate-confirms-alexander-to-lead-cyber-command.html

http://fcw.com/Articles/2010/05/12/Langevin-bill-051210.aspx?Page=1


http://gcn.com/Articles/2010/05/12/Miller-on-Cyberwar-051210.aspx?Page=1

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